Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
19 mars 2018 1 19 /03 /mars /2018 11:45

 COMPTEURS LINKY 

 

Le compteur Linky doit remplacer à moyen terme tous les compteurs électriques. Une controverse agite les médias, alimentée par plusieurs associations de tendance écologie. Qu’en penser ? Ce compteur qui est dit intelligent sera-t-il dangereux pour notre santé ? Sera-t-il un espion de notre sphère privée ? Que coûtera-t-il ?

 

 

Technologie et risques sanitaires

Les compteurs LINKY intègrent des nouvelles technologies pour collecter et transmettre une multitude d’informations sur notre consommation électrique et donc aussi quelque part sur notre façon de vivre. Ces informations (datas) sont envoyées par CPL -Courant Porteur en Ligne- en signal électrique qui se superpose au courant classique vers un « concentrateur » qui les codera en « ondes radio » (ondes GSM comme le téléphone portable) et les transmet vers un centre de collecte d’informations d’Enedis-ErDF.

Cette technologie génère des ondes et champs électromagnétiques à l’intérieur même des domiciles et dans l’environnement proche (qui n’en manque déjà pas !).

La puissance de ces ondes est « conforme à la réglementation en vigueur » selon le gouvernement, ce qui ne veut pas dire sans risque sanitaire. Ce sont des experts de l’Icnirp, organisme privé mandaté par l’OMS qui évaluent les seuils à ne pas franchir. Le représentant français de l’Icnitp était par ailleurs aussi membre du Conseil Scientifique de Bouygues Telecom ! En plus, ils ne prennent en compte que les effets avérés, par exemple les effets « thermiques », un risque de brûlure.

Mais pour les risques sanitaires à long terme, tout spécialiste sérieux expliquera qu’il faut être très en dessous des 100 micro Teslas. Près des écoles, des épidémiologistes baissent la barre à … 0,4 micro Teslas, car au-dessus une exposition prolongée pourrait provoquer des leucémies.

Les ondes électromagnétiques sont classées par le Centre International de Recherche sur le Cancer dans la catégorie 2B qui comprend aussi le Bisphénol-A,le plomb, le chlordécone, pesticide qui développe le cancer de la prostate.

En 2011, ErDF installait des LINKY avec CPL de type G1. Aujourd’hui c’est du CPL de type G3 sur lequel aucune étude indépendante n’a pu être effectuée. Il faudrait mettre des fils blindés dans toute la maison pour se protéger un minimum des ondes électromagnétiques.

Il y aura 700 000 concentrateurs disséminés sur l’ensemble du territoire, qui émettront des ondes GSM comme autant de portables…Il faudrait au minimum 5 mètres entre le lieu d’habitation et le concentrateur pour minimiser les risque à long terme.

 

 

Economie

Linky va nous faire faire des économies d’énergie. Un compteur ça compte, ça n’éteint pas la lumière de ma chambre quand je suis au salon ! Par contre, je pourrai apprendre que le 22 février, j’ai consommé 0,6 kwh entre 17h et 17h30. Mais pour réaliser des économies d’énergie, chacun sait comment s’y prendre.

Le nouveau compteur ne vous coûtera rien. Ce n’est pourtant pas gratuit, car ce nouvel équipement est payé à travers le Turpe qui est payé par chaque foyer et qui représente un quart de la facture d’électricité ( Tarif d’Utilisation des Réseaux Publics d’Electricité). Le LINKY pourra élargir l’offre tarifaire (plus que les 4 actuels : 3,6,9,12kwh) en examinant votre profil énergétique. Vous pourrez peut-être l’adapter plus près de votre consommation courante, mais dans ce cas, qui vous garantit que le courant ne sera pas coupé si vous dépassez. Les compteurs actuels tolérent des dépassements ponctuels.

Le déploiement des 35 millions nouveaux compteurs « communicants » créera 10 000 emplois (construction, installation, …). Mais lorsqu’ils auront été installés dans 5-6 ans, combien resteront ? Et puis, il n’y aura plus de relevés à pied chez vous. Donc, combien de pertes d’emplois ? Presqu’autant, sinon plus.. Mais ErDF aura réduit ses coûts : la logique industrielle est toujours la même.

Et pour les familles précaires, les plus démunis, ErDF pourra couper le courant …à distance, à sa guise en cas de non-paiement immédiat !

Le choix de généraliser LINKY date de 2004 à travers la loi POPE (Programmation fixant les Orientations de la Politique Energetique) et l’objectif était purement financier (même si on l’enrobe aujourd’hui de transition énergétique). Thierry Breton était alors ministre des finances.Aujourd’hui, il est président du directoire de la société Atos Origin France qui préside un consortium chargé de concevoir tout le protocole et la phase test pour le déploiement de Linky !

Linky permettra de réduire aussi l’achat d’électricité chez d’autres opérateurs en régulant au plus juste le besoin en énergie. Cela n’a donc rien à voir avec les énergies renouvelables. En mai 2016, le Portugal était alimenté quatre jours de suite par de l’électricité uniquement d’origine renouvelable. Et pourtant, le Portugal n’a aucun compteur « communicant » installé.

Et la destruction des 35 millions de compteurs en état de marche, quel bilan environnemental ? Sans compter les compteurs d’eau (35 millions) et de gaz (11 millions), qui vont suivre…Et le LINKY n’aurait qu’une durée de vie de …20 ans.

Mais quel marché s’il est déployé dans toute la France et, avec cet exemple à l’échelle d’un pays, que la Chine souhaite s’en équiper !

Et puis, la collecte des informations (les « datas ») fera de Enedis-ErDF un grand opérateur du « big data ». On n’en sent que les prémices avec les usages domotiques, les objets connectés, …La nouvelle économie numérique est liée à la collecte massive d’informations. Google, Facebook, Amazon, Apple possèdent à eux quatre, 80 % des données personnelles mondiales. Le marché mondial du big data se chiffre à des milliers de milliards d’Euros. Et ErDF recueille en plus des données des activités privées, intimes…et vous rend dépendant et captif. Apple a bien réussi en vous convaincant de stocker vos photos sur le cloud. Et quand vous changez d’opérateur, que deviennent-elles ?

 

 

Démocratie

On va donc nous remplacer d’ici à 5 ans le compteur électrique en parfait état de marche par un nouveau compteur « communicant » sans nous informer et sans nous demander notre avis.

C’est aux maires des communes qui sont propriétaires des compteurs (article L.322-4 du Code de l’Energie) de prendre la décision d’installer ou non ces compteurs sur le territoire de leur commune. 250 communes ont déjà refusé en France et c’est pour cela aussi que le gouvernement réfléchit à pouvoir invalider ces décisions communales. Les maires des petites communes se découvrent chaque jour un peu plus dépossédés, comme les habitant-e-s, de leur pouvoir démocratique.

 

Refus des compteurs Linky : attention

aux mensonges et menaces d’Enedis !

- Non, vous n’allez pas payer le compteur, ni une somme
mensuelle, ni une amende, ni avoir l’électricité coupée, etc

- Harcèlement téléphonique ou physique : défendez-vous !

 

Dans la France entière, les citoyens sont de plus en plus nombreux à refuser les compteurs communicants, à commencer par le fameux Linky (compteur d’électricité). En particulier, plus de la moitié des compteurs d’électricité du pays sont situés dans les logements et beaucoup de gens savent désormais qu’ils sont alors en position de force : même si vous n’êtes que locataire, la Loi vous protège, vous pouvez refuser l’accès de votre logement aux installateurs.

Face à cette situation qui leur échappe, les dirigeants de l’industriel Enedis (ex-ErDF, ex- service public) et ses sous-traitants (payés au nombre de compteurs posés) diffusent des rumeurs, y compris par courrier officiel, pour tenter d’intimider les citoyens et les pousser à ouvrir d’eux-mêmes leur porte. Voici quelques exemples de ces mensonges et menaces :

 

 

- « Si vous refusez le compteur Linky, vous allez payer une amende » : FAUX

Les industriels avaient effectivement fait pression pour intégrer dans la Loi de transition énergétique une amende de 1500 euros en cas de refus du Linky mais, de toute évidence de peur de se mettre leurs électeurs à dos, les parlementaires n’ont pas voté cette disposition.

 

 

- « Si vous refusez le compteur Linky aujourd’hui alors qu’il n’est pas facturé, on vous l’imposera plus tard et vous devrez alors le payer » : FAUX

La facturation d’un compteur d’électricité à un particulier est tout simplement impossible car les compteurs (mais aussi la gestion et l’entretien des lignes électriques et autres installations de distribution) sont payés par une partie de nos factures d’électricité (environ 40% du montant), le TURPE : Tarif d’utilisation des réseaux publics d’électricité. Cet argent n’appartient pas à Enedis, c’est celui des citoyens, lesquels ne peuvent être contraints de payer quelque chose qui est déjà payé par leurs factures.

 

 

- « Si vous refusez le compteur Linky, vous devrez payer une somme mensuelle » : FAUX

Dans un récent courrier, Enedis se permet même d’annoncer « une facturation dont les modalités précises (prix notamment) sont en cours de définition par les autorités publiques. ». Par ailleurs, la Commission de régulation de l’énergie évoque dans un de ses rapports une somme de 19 euros mensuels. Mais aucune disposition de ce genre n’a été votée, il ne s’agit à nouveau que de rumeurs destinées à effrayer les citoyens. Et même si un futur gouvernement voulait mettre une telle mesure en oeuvre, il lui faudrait faire adopter une loi qui ne manquerait pas d’être immédiatement attaquée en justice : pour introduire une différence de traitement entre les usagers, encore faudrait-il pouvoir prouver qu’un usager doté d’un compteur ordinaire coûte plus cher qu’un usager « linkysé »… alors que c’est probablement l’inverse qui est vrai ! De toute façon, plus nous seront nombreux à refuser le compteur malfaisant Linky, moins Enedis et les politiciens pourront mettre en place des mesures de rétorsion.

 

 

- « Si vous refusez le compteur Linky, nous allons vous couper l’électricité » : FAUX

Les acquis sociaux sont peu à peu remis en cause mais, à ce jour, il reste heureusement encore extrêmement complexe en France de couper l’électricité à des habitants. C’est encore plus improbable, et illégal, si c’est sous forme de rétorsion. Attention cependant : pour intimider les citoyens, il arrive que les installateurs de Linky tentent de bidouiller votre système électrique pour vous couper l’électricité, ou vous menacent de le faire. Si jamais cela vous arrivait, déposez immédiatement une plainte (au bureau de police ou à la gendarmerie le plus proche), avertissez les médias locaux : nous ne sommes pas encore en dictature et les milices d’Enedis ne peuvent tout se permettre ! Exigez aussi l’intervention de votre maire : même s’il n’a pas le courage de s’opposer au déploiement des compteurs Linky, il se doit de protéger ses administrés.

 

 

- « Si vous avez des panneaux photovoltaïques, vous êtes obligé de prendre le Linky » (ou, variante, « un décret est en préparation pour vous y obliger ») : FAUX

 

Vos contrats avec EDF ou un autre fournisseur sont en cours, en bonne et due forme, sans qu’ils n’évoquent de compteur Linky. Ces contrats ne peuvent être modifiés unilatéralement. Attention donc si l’on vous propose de signer un nouveau contrat « mis à jour » : cette mise à jour concernera probablement Linky ! Ne signez rien, gardez vos contrats en cours

 

 

ATTENTION : HARCÈLEMENT TÉLÉPHONIQUE VOIRE PHYSIQUE

Pour tenter de faire craquer les citoyens lucides et courageux qui refusent les compteurs Linky, les installateurs s’autorisent souvent à les harceler par téléphone : jusqu’à 30 appels par jour ! Si cela vous arrive, notez soigneusement les jours, heures et minutes des appels, dites à votre interlocuteur que vous allez porter plainte et, si le harcèlement continue, faites le réellement, au commissariat ou à la gendarmerie, et écrivez au procureur de la République : ces méthodes sont illégales et condamnées par la loi. N’hésitez pas non plus à appeler les médias locaux, mais là aussi à exiger l’intervention de votre maire.

Faites de même si les gens d’Enedis viennent chez vous, se montrent insistants, menaçants, insultants. Filmez (ou faites filmer par un voisin) ces agissements indignes.

 

 

CONCLUSION

En évoquant dans ses récents courriers « la mise en place d'une prestation résiduelle de relève à pied, facturée aux consommateurs qui ne seront pas équipés de compteurs évolués de leur fait, une fois leur zone de déploiement saturée, et après plusieurs relances », ENEDIS avoue que les refus sont tellement nombreux qu’il faudra bien s’y adapter de façon permanente. Continuons à être toujours plus nombreux à refuser les compteurs communicants (Linky, Gazparet cie), nous n’aurons pas de « prestation » mensuelle à payer ni d’autres mesures de rétorsion, et nous protègerons nos libertés et notre santé.

 

http://refus.linky.gazpar.free.fr/refus-mensonges-enedis.htm

LE CERCLE/POINT DE VUE – Plusieurs communes françaises refusent l’installation du nouveau boîtier électrique Linky. Un rejet qui pousse aujourd’hui Enedis à entamer des procédures judiciaires contre ces municipalités.

Début octobre, Enedis (ex-ERDF) a engagé une procédure au tribunal administratif de Rennes contre la mairie de Plouguerneau (Finistère). La requête du distributeur des compteurs électriques intelligents Linky vise à annuler la décision prise par le maire de cette commune d’interdire l’installation des boîtiers dans les bâtiments publics ainsi que chez les particuliers qui en auraient fait la demande.

Fin septembre, la mairie de Cast (Finistère) était également attaquée en justice par Enedis pour avoir voté un moratoire sur l’installation des compteurs électriques nouvelle génération.

La pose des compteurs Linky dans les foyers français a démarré fin 2015 et l’initiative est contestée par plusieurs maires qui n’ont pas hésité à délibérer contre l’arrivée des nouveaux boîtiers dans leur commune, une démarche conduite au nom du principe de précaution quant aux risques sanitaires que pourraient représenter Linky pour la population.

Le groupe «Stop Linky Finistère» estime sur son blog que le dispositif d’Enedis va notamment  « émettre des radiofréquences toxiques » pouvant propager des  « ondes électromagnétiques […] classées dans le groupe 2 B « comme possiblement cancérigènes » par l’OMS »

 

 

L’installation protégée par une clause

Seulement, les décisions votées par ces municipalités vont à l’encontre de la loi qui prévoit et encadre l’arrivée du « smart meter ». Les compteurs électriques traditionnels sont pour beaucoup obsolètes et ne correspondent plus aux exigences technologiques imposées par l’évolution du modèle énergétique français. Les remplacer désormais par Linky fait figure d’un grand pas en avant – selon le gouvernement – vers une amélioration de la gestion de l’électricité en France.

Tous ceux qui s’opposent au changement de leur compteur s’exposent à des poursuites judiciaires de la part d’Enedis. Mais avant d’en arriver là, une phase de conciliation a lieu. « Si on est confronté à un refus, on prend contact, on discute, on apporte les explications nécessaires, et souvent, les réticences tombent. » explique dans « L’Est républicain » Anne-Marie Goussard, membre de l’équipe d’information d’Enedis sur le compteur Linky.

Dans le cas contraire, quand ce n’est pas Enedis qui attaque, ce sont les institutions administratives qui portent l’affaire devant les tribunaux. La mairie de Montferrand-du-Périgord a récemment fait l’objet de poursuites de la part de la Préfecture de Dordogne pour avoir pris, elle aussi, une délibération interdisant l’installation des boîtiers Linky. Le 14 octobre, le tribunal administratif a suspendu cette délibération et a condamné la commune de 170 habitants à verser 1.200 euros à Enedis.

 

Partager cet article
Repost0

commentaires